MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

Merci bien BRUTUS.

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La légende de Belos

Les monnaies provinciales romaines du lien ci-dessous, d’Akko-Ptolemais, Phénicie, portent sur l’avers les bustes de Trajan, Trébopnien Galle et Salonine, épouse de Gallien à droite, et, sur le revers, soit Tyché et une autre figure debout à l'intérieur d'un temple et le dieu-fleuve Belos nageant à leurs pieds, soit une nfigure debout à gauche sacrifiant sur un autel et le dieu-fleuve Belos nageant à ses pieds, soit Tyché assise à droite sur des rocs, un rameau dans sa main droite étendue vers le dieu-fleuve Belos à ses pieds à gauche.

http://www.acsearch.info/search.html?search=Flussgott+Belos&view_mode=1&en=1&de=1&fr=1&it=1&es=1&ol=1&sort=&c=&a=&l=#0

La rivière Belos, aujourd’hui Nahr Namen, naît dans un marais appelé Cendevia dans l’Antiquité, actuellement El Herdane, au pied du Mont Carmel. Il se jettait dans la mer Méditérranée près d’Ace, une ville phénicienne sur la côte de l’ancienne Palestine, rebaptisée Ptolemais par Ptolémée II, laquelle occupait le site de la moderne Akka, en Israël. Elle fut transformée en colonie romaine par Claude entre 52 et 54 de notre ère avec le titre Colonia Claudia Felix Ptolemais. Au temps des croisades elle était Saint Jean d’Acre.

D’après des auteurs anciens, la Belos coulait très lentement et paraissait une eau morte ou dormante, impropre à boire, mais en tout cas utilisée avec grande dévotion en maints cérémonies sacrées . Elle était pleine d’une vase très profonde avant qu’on puisse y trouver sol ferme. A moins qu’il y eut quelque marée de printemps, quand la mer haute pénètre dans la rivière, celle-ci ne montrait jamais du sable au fond ; mais en occasion des hautes ondes, qui non seulement mouvaient l’eau mais aussi soulevaient et nétoyaient la grosse boue, le sable étant roulé en avant et en arrière et soulevé, l’eau se montrait très brillante et claire, comme si elle aurait été purifiée par les vagues de la mer. On avait l’opinion que, grâce à la causticité et la qualité astringente de l’eau salée, les sables, qui avant ne servait à rien, devenaient bons. Les côtes le long de cette rivière qui montraient ce type de sable n’avait que 1,5 km de longueur, et, cependant, plusieurs siècles durant elles fournirent toutes les places de matière-première suffisante à fabriquer du verre.

Les Phéniciens passaient pour avoir inventé la fabrication du verre au temps que Tyr et Sidon étaient leurs villes plus importantes. On disait que cet art doit sa découverte à l’emploi du salpêtre en lieu de pierres par quelques marins qui débarquèrent à l’embouchure de la rivière Belos. N’ayant pas trouvé des pierres sur lequelles poser leurs bouilloires, marmittes et chaudrons, ils usèrent des blocs de salpêtre et furent surpris    de voir que le feu avait fondu le sable et le salpêtre dans une substance transparente. L’industrie fut inaugurée à Tyr et Sidon, et, pendant un certain temps, les Phéniciens fournirent du verre au monde entier.
 
Voici un lien en anglais pour cette rivière :

http://www.absoluteastronomy.com/topics/Belus_River

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La légende de Bokaros

La monnaie grecque du lien ci-dessous, de Paphos, Chypre, porte sur l’avers le dieu-fleuve Bokaros en forme de taureau androcéphale agenouillé à droite, et, sur le revers, un astragale au centre et une feuille de lierre du côté droit.

http://www.acsearch.info/record.html?id=221254

La petite rivière cypriote nommée Bokaros dans l’Antiquité, probablement l’actuelle Diorizo, naît sur le Mont Troodos, l’Olynipos et Helikon des Grecs cypriotes, et se jette dans la mer près de Paphos. Le site de la Vieille Paphos (Palaeopaphos) est a Kouklia ou Konouklia, 20 km à ouest de Limasol et environ 1,5 km sur le bord gauche de la Diorizo, dont l’embouchure formait son port ; celui de la ville ptolémaïque de Nouvelle Paphos (Papho ou Baffo), qui avait remplacé la Vieille Paphos déjà en temps romains, est 10 km plus à l’ouest, au sud de l’actuelle Ktima, à l’autre extrémité de la fertile plaine côtière.

Le dieu-fleuve Bokaros apparaît parfois sur les monnaies de Paphos comme un taureau androcéphale, et, quelquefois, comme un taureau complet gisant sur le sol, tournant sa tête. Il semble représenter une modification du dieu assyro-hébreu Adarmelek.

Paphos fut une ancienne cité et sanctuaire sur la côte occidentale de Chypre. On croyait qu’elle avait été fondée par Agapenor, le  chef des Arcadiens, de retour  de la Guerre de Troie, ou par son contemporain le légendaire Cinyras, père d’Adonis (voir mon post n.º 384, La légende d’Adonis), dont le clan, les Cinyradai, retint des privilèges royaux  jusqu’à la conquête de Chypre en 295 av. J.-C. et maintint le grand sacerdoce paphéen, dont le pouvoir et l’autorité étaient très grands, jusqu’à l’occupation romaine en 58 av. J.-C.  La ville date certainement de la fin de l’Age du Bronze mycénéen et eut un roi Eteandros :king3:entre les alliés d’Assurbanipal d’Assyrie en 668 av. J.-C. En temps helléniques elle était seule moins importante que Salamis en extension et influence, et se limitait avec les royaumes de Soli et Curium.

La Vieille Paphos devait sa renommée au culte de la « déesse paphéenne », une dévotion à la nature du même type des cultes de la phénicienne Astarte, maintenue par un collège de ministres orgiastiques, pratiquant des excès sexuels et l’auto-mutilation   . Les Grecs identifiaient tant ce culte comme celui semblable d'Ascalon avec leur propre dévotion à Aphrodite (Vénus)    et situaient à Paphos la légende de sa naissance de l’écume de mer, laquelle y est effectivement accumulée, pendant certains vents, en masses de plus de 30 cm de profondeur. Paphos était le centre de son culte non seulement pour Chypre mais pour la terre entière. Il y avait aussi un oracle.    

Peu de villes ont jamais été si chantées et glorifiées par les poètes. Les restes du vaste temple d’Aphrodite, où la seule image de la déesse était une pierre pyramidale  probablement d’origine phénicienne, sont encore perceptibles. Après sa destruction par un tremblement de terre, il fut réconstruit par Vespasien et fut représenté sur ses monnaies, ainsi que sur d’autres antérieures et postérieures.

La Nouvelle Paphos (Nea Paphos) se distinguait aussi par le culte d’Aphrodite et possédait divers temples magnifiques dédiés à cette déesse. Cependant il semble que sous cet aspect la vieille cité retint toujours sa prééminence. Tous les années la route qui allait de la nouvelle à la vieille Paphos était pleine de dévots qui se dirigeaient au temple plus ancien, venant non seulement de la première mais aussi d’autres villes de l’île.

Voici un lien en anglais pour ces villes :

http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus:text:1999.04.0064:entry=paphus-geo

Encore une fois :

Toi qui est un puits de savoir sur les légendes , aurais tu entendu parler de la rivière Astræus qui aurait coulé (et coule peut-être encore !!!!???) entre Tessalonique et Borœa ???

Cela n'a rien a voir avec la numismatique mais plutôt avec la pêche à la mouche :

En effet AElien , un disciple de Pausanias de Caesarée , dans un de ses livres "L'Histoire Naturelle" écrit vers 200 ap JC , y relate la première description de la pêche à la mouche ......et je n'arrive pas à retrouver cette rivière à travers les noms actuels existant et même avec les anciens noms latins ?????

Si jamais .......!!!!!!!!

Cher BRUTUS, s'agirait-il de l'Astraios ? Voir mon post n.º 215, page 24 de cette série. En tout cas, son identification n'est pas aisée .

Emblémiste a écrit:

Cher BRUTUS, s'agirait-il de l'Astraios ? Voir mon post n.º 215, page 24 de cette série. En tout cas, son identification n'est pas aisée .

Merci Emblémiste , mais la rivière que je cherche coulait plutôt (pas le chien !!!!! ) du coté de l'ancienne Macédoine (de légumes !!! )et recelait de grosses truites et des ombres adorant manger une mouche locale nommée "HIPPOUROS" par les autochtones .....?????

BRUTUS a écrit:

Merci Emblémiste , mais la rivière que je cherche coulait plutôt (pas le chien !!!!! ) du coté de l'ancienne Macédoine (de légumes !!! )et recelait de grosses truites et des ombres adorant manger une mouche locale nommée "HIPPOUROS" par les autochtones .....?????

C'est intéressant ! Il y a aussi un fleuve Hippourios (voir mon post n.º 297). Quelque raport avec cette mouche ?

Emblémiste a écrit:

BRUTUS a écrit:

Merci Emblémiste , mais la rivière que je cherche coulait plutôt (pas le chien !!!!! ) du coté de l'ancienne Macédoine (de légumes !!! )et recelait de grosses truites et des ombres adorant manger une mouche locale nommée "HIPPOUROS" par les autochtones .....?????

C'est intéressant ! Il y a aussi un fleuve Hippourios (voir mon post n.º 297). Quelque raport avec cette mouche ?

L'origine linguistique macédocienne certainement !!!! Ce terme désignant une "mouche" naturelle imitée en montage de fil de soie et de plumes naturelles sur un hameçon ,dans l'antiquité ,par les pêcheurs de la rivière Astræus qui se situait vraisemblablement dans l'antique Macédonie .

407

La légende d’Axios et Erigon

Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Stobi, Macédoine, portent sur l’avers la tête de Caracalla à droite, et, sur le revers, la statue de Poséidon (?) debout à droite sur un cippe et tenant un grand sceptre, entre les dieux-fleuves Axios et Erigon gisant face à face à ses pieds, avec des herbes au dessous.

http://www.acsearch.info/record.html?id=460582

L’ancien fleuve Axios est l’actuel Vardar, qui coule dès la Macédoine à la Grèce, et l’Erigon est l’actuel Crna Reka, dans la moderne République de Macédoine (FYROM). Le Vardar est le plus long fleuve de la FYROM, avec 388 km. La partie grecque du fleuve a 87 km de longueur. Il naît à Vrutok, dans les montagnes de Paionia, à quelques kilomètres au nord de Gostivar. Il arrose Skopje, la capitale de la FYROM, puis traverse le nord de la Grèce, pour se jeter dans le golfe Thermaïque de la mer Egée, à l’ouest de Salonique, l’ancienne Therme, en Macédoine grecque, et près de Pella, l’antique capitale de Macédoine. Le fleuve a donné son nom au vardháris ou vardarec, qui est un vent soufflant le long de la vallée du Vardar et qui apporte un air froid à la région de Salonique.

La ville de Stobi, aujourd’hui située à Gradsko, est un des plus fameux sites archéologiques de Macédoine, construite sur le bord gauche du Crna Reka, au point où ceci débouche dans le Vardar, à environ 160 km de Salonique. Cette ancienne ville de Paionia (modernement nord de la Grèce et Macédoine) fut conquise par Macédoine et, plus tard, fut ajoutée à la province romaine de Macédoine Salutaris. Située à la jonction de deux des principales routes des Balkans, le couloir du Vardar et la route du Danube à la mer Egée, Stobi devint un centre d’échanges et de commerce.

Dans l’Iliade d’Homère, Asteropée, le chef des Paioniens, alliés des Troiens, était le fils de Pelagon, qui a son tour était le fils du dieu-fleuve Axios et de la femme mortelle Periboia , fille d’Akessamenios. Au debout du poème, Asteropée est un nouveau-venu à la guerre et avait été a Troie moins de deux semaines. Au combat, il avait l’avantage d’être ambidextre et, en quelques occasions, il tirait deux lances en même temps, comme fut le cas pendant son combat singulier contre Achille. L’une lance atteint le bouclier de celui-ci, et l’autre le blessa l’avant-bras droit, lui causant saignement. Mais finalement il n’aboutit à tuer Achille et fut tué par ce dernier.

Voici des liens pour le fleuve Axios :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Axios

http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Axius.html (en anglais)

http://www.theoi.com/Potamos/PotamosAxios.html (en anglais)

:super20:
La on se rapproche de ma rivière en Macédoine !!!!!!

Cher BRUTUS, il y a plusieurs sites sur Google qui se réfèrent à cette méthode de pêche (fly fishing), en citant toujours le texte d'Aélien. Aucun n'identifie la rivière et quelques uns la considèrent " mystérieuse ". Le plus prochain que j'ai trouvé comme essai d'identification a été dans le site Macedonian Daily (www.macedoniadaily.org), où on lit le suivant :

The exact location of the river however is still unknown. Some say it's between Ber (Veroia) and Solun (Salonique). Others say it was a channel running into the Bistrica (Haliacmon) river. And again others are thinking it was the Vardar river.

Ma traduction, pour ceux qui ne lisent pas l'anglais :

Cependant, la localisation exacte de la rivière est encore inconnue. Quelques uns disent que c'est entre Ber (Veroia) et Solun (Théssalonique). Quelques autres disent qu'elle était un canal qui débouchait dans la rivière Bistrica (Haliacmon). Et encore d'autres pensent qu'il s'agissait du fleuve Vardar.

Merci Emblémiste !!!!!

408

La légende de Limyros

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Limyra (Lycie), porte sur l’avers le buste de Gordien III à droite, et, sur le revers, le dieu-fleuve Limyros gisant à gauche, tenant une herbe dans sa main droite et ayant son bras gauche appuyé sur une cruche renversée d’où l’eau s’écoule.

http://www.acsearch.info/record.html?id=168639

Limyra fut une petite ville de la Lycie sur la côte sud de l’Asie Mineure, dans la moderne Turquie, sur le bord de la rivière Limyros, à vingt stades de l’embouchure de ce cours d’eau. Aparemment, la Limyros est l’actuelle Alakir Çayi, mais il semble que cette identification ne soit pas unanime    .  

La ville est mentionnée par Strabon, Ptolémée et divers auteurs latins. Cependant, on ne sait rien de son histoire, sauf que Gaius Caesar, fils adoptif d’Auguste, y mourut, d’après Velleius Peterculus.

Les ruines de Limyra peuvent être vues à 9 km à l’est du village turc de Finike, préalablement Fineka (dans l’Antiquité le port Phoenicus, une fondation phénicienne), au district d’Adalia, dans le Vilayet de Koknia. Autres sources les situent à Torunlar, entre Turuncova et Kumluka, au pied du Mont Tocat (1.216 m). Elles consistent d’un théâtre, de tombeaux, sarcophages, bas-reliefs, inscriptions grecques et lyciennes etc. A environ 3 km à l’est se situe un pont romain sur l’Alakir Çay, un des plus anciens ponts à arches en segments du monde, avec 360 m de longueur et 26 arches.  

Connue comme Zemuri en ses origines, Limyra était une des plus anciennes villes de la Lycie. Avec son terrain riche et abondant, elle devint graduellement un centre commercial prospère. Périclès l’adopta comme la capitale de la Ligue Lycienne pour avancer contre les Persans    . La période entre le Ier siècle av. J.-C. et le IIe siècle de notre ère fut considerée celui du fastige de Limyra. Cependant, elle fut virtuellement rasée par le tremblement de terre qui etteignit sa zone en 141   . Ensuite, elle fut reconstruite grâce en grande mesure au patronnage d’un riche homme appelé Opramoas , qui apparemment fut aussi responsable pour la construction du théâtre.

Voici des liens en anglais pour cette ville et son pont romain :

http://en.wikipedia.org/wiki/Limyra

http://www.exploreturkey.com/exptur.phtml?id=218

http://en.wikipedia.org/wiki/Limyra_Bridge

409

La légende de Kestros

Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Cremna (Pisidie) et Magydos (Pamphilie), portent sur leurs avers les bustes d’Aurélien et de Salonin à droite, et, sur les revers, soit la Fortune debout à gauche avec la couronne murale, tenant un sceptre dans sa main gauche et un buste de l’empereur dans la main droite, posant son pied droit sur l’épaule du dieu-fleuve Kestros nageant au dessous et, derrière elle, un griffon tenant une roue; soit Tyché de Perge assise sur une falaise à gauche et le dieu-fleuve Kestros nageant à ses pieds.

http://www.acsearch.info/record.html?id=69917

http://www.acsearch.info/record.html?id=88494

L’ancien fleuve Kestros est l’actuel Aksu Çay, en Turquie.

Cremna fut une ville de la Pisidie, auhourd’hui faisant partie de la Turquie. Ses ruines sont situés dans les limites du village de Çamlik, lequel est 25 km à l’est du District de Bucak, localisé à 45 km de la Province de Burdur. Fondée par des Grecs, elle fut conquise par Amintas :merlin:, commandant des troupes de la Galatie, une région associée à l’Etat romain en 64 av. J.-C., ensuite ajoutée par Octavien Auguste aux possesions romaines. Amintas, avec la permission d’Auguste, gouverna la ville jusqu’à l’an 25 av. J.-C., quand il mourut. Avec la mort de son souverain, la ville fut entièrement administrée par les Romains, qui la rebaptisèrent Colonia Iulia Augusta Cremnena. On y a frappé des monnaies depuis Hadrien jusqu’à Aurélien.

Entre 270 et 275 de notre ère, c’est-à-dire pendant le règne d’Aurélien , Cremna vécut une période de grande prospérité, mais en 276 elle fut prise par une bande de brigands conduite par un certain Lydius , qui l'utilisèrent comme base pour leurs pillages. Les brigands ayant été chassés, elle fut annexée à la Pamphylie, dont elle devint la capitale, si bien qu’avec une population très réduite. Elle fut définitivement abandonnée pendant les invasions barbares :viking:du IIIe siècle, puisque les habitants préférèrent se refugier dans le village voisin de Çamlik. Cremna fut redécouverte en 1874, mais les fouilles archéologiques ne s’initièrent qu’en 1970.

Les constructions de l’époque romaine peuvent encore y être vues. L’Acropole contient les structures du Forum (place publique), basilique (tribunal), église, Elsodra (structure à arches) et l’édifice de la bibliothèque. Des fouilles à l’intérieur de ce dernier ont revélé neuf statues de dieux en marbre, lequelles sont exhibées dans le Musée de Burdur.

Dans les sources que j’ai consulté sur Cremna je n’ai trouvé aucune référence au fleuve Kestros , qui cependant est étroitement associé à la ville pamphylienne de Perge, une des plus importantes de la région et une des plus belles de l’Asie Mineure, établie sur une grande plaine entre deux collines à 4 km du Kestros, entre celui-ci et le Katarraktes (voir mon post n.º 322, La légende de Katarraktes). Aujourd’hui on peut sentir la splendeur de son passé devant les tours helléniques des portes et la large avenue principale où l’eau fluait jusqu’à un nymphaeum construit au pied de l’acropole au IIe siècle ap. J.-C. La riche architecture de sa façade à deux étages et ses nombreuses statues le rendent un de ses monuments plus impréssionants. L’eau apportée de la source tombait dans un bassin sous la statue du dieu-fleuve Kestros située exactement au centre de la fontaine, maintenant sèche et érodée, et de là elle coulait vers les rues par des canaux.

Voici un lien qui contient une photo de cette statue du dieu-fleuve Kestros :

http://www.scholarsresource.com/browse/work/2144615437

Quant à Magydos, c'était un ancien établissement situé sur la côte en Pamphilie, dans la moderne Turquie, entre les cités d'Attalia et Perge. Son existence était  attestée pendant les périodes romaine e l'Antiquité tardive. Son site est maintenant occupé par Lara Manastir. Parfois elle était identifiée avec Masythus et Mygdala ou Mygdale.

410

Le légende d’Agrianes

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Bizya, Thrace, porte sur l'avers le buste de Philippe I à droite, et, sur le revers, Triptoleme sur un char tiré par des serpents à droite (voir mon post n.º 5, La légende de Triptoleme), ayant au dessous le dieu-fleuve Agrianes gisant à gauche. Selon cette fiche d'acsearch, la petite figure serait la Terre (voir le post N.º 425, La légende de Gaïa (Gé, Tellus), dans cette série); c'est Wildwinds qui l'identifie comme Agrianes, en base à Varbanov 1565. Head l'identifie aussi comme Agrianes, mais avec point d'intérrogation.

http://www.acsearch.info/search.html?id=725080

La rivière Agrianes, l'actuelle Ergene, en Turquie, est un tributaire de l’Hebros (voir mon post n.º 195, La légende de l’Hebros).

Agrianes était aussi le nom d’une tribu thrace qui habitait autour du Mont Hasmus, dans le voisinage du fleuve Agrianes, un peuple rude et belliqueux et d’excellents archers.

Bizya était située près des sources de l’Agrianes, à environ 130 km à nord-ouest de Byzance, la capitale de l’Empire Romain d’Orient, plus tard nommée Constantinople, et, actuellement, Istanbul.

Dans la mythologie grecque on trouve une référence au fleuve Agrianes dans la légende de Borée et Orithyia . Celle-ci, fille d’Erechthée, sixième roi d’Athènes, fils de Pandion, fut enlevée par Borée, le roi du Vent Nord, fils d’Eos (L’Aurore) et d’Astraéos, lorsqu’elle cueillait des fleurs sur les rives du Céphise, et l’emporta à un rocher près du fleuve Agrianes, volant au dessus de la montagne Strandja. Orithyia devint l’épouse de Borée :bisou17:et le couple s’établit à la ville des Cicones thraces. Ils eurent deux fils, Calais et Zétès , les Boréades, qui plus tard participèrent à l’expédition des Argonautes :marin:, accompagnant Jason en la quête de la toison d’or (voir mon post n.º 354, La légende de Jason et la Toison d’or). Borée et Orithyia eurent aussi deux filles, Cléopâtre et Chioné. La première épousa Phinée , le roi-prêtre de Salmidessos et donna naissance à Thyn .

411

La légende d’Eurymedusa

La monnaie grecque du lien ci-dessous, de Sélinonte, Sicile, porte sur l’avers une figure féminine identifiée comme étant la nymphe Eurymedusa assise à gauche sur un rocher, tenant un serpent de sa main droite, levant la main gauche au-dessus de sa tête ; au-dessus, une feuille de céleri, et, sur le  revers, un taureau androcéphale passant à droite ; à l’exergue, un poisson.

http://www.acsearch.info/record.html?id=320386

Dans la mythologie grecque, Eurymedusa est presentée soit comme la fille d’un certain Cleitos, soit comme une des nymphes nayades :fille:filles du dieu-fleuve Achéloos (voir mon post n.º 24, La légende d’Ahéloos et Hercule). Dans les deux versions, elle aurait été séduite par Zeus (Jupiter) déguisé comme une fourmi, dont naquit Myrmidon (de murmêx, fourmi), considéré comme l’ancêtre des Myrmidons, le peuple habitant la Thessalie, qui plus tard accompagna Achille à la Guerre de Troie.

Cependant, comme on ne connait de rapport entre la nymphe et un serpent   , sauf la transformation initiale du fleuve Achéloos pendant son combat avec Hercule , autres sources considèrent que la figure de la monnaie ci-dessous représenterait plutôt une déesse salutaire locale.

Il y avait une autre Eurymedusa, la vieille femme de chambre de la princesse Nausicaa   , fille du roi des Phéaciens, Alcinoos   (voir mon post n.º 252, La légende de Nausicaa), mentionée par Homère dans l’Odyssée, mais évidemment elle ne doit avoir aucun rapport avec cette monnaie.

Sélinonte fut fondée par des colons mégariens. Le nouveau monnayage débute après 466 avant J.-C. au moment où Sélinonte connaît une grande prospérité économique. L'agression contre Ségeste, en 413 avant J.-C., provoqua l'intervention d'Athènes en Sicile et la désastreuse expédition d'Alcibiade    relatée par Thucydide dans la Guerre du Péloponnèse. La cité sortit vainqueur de cette première épreuve   , mais ne put résister à l'invasion carthaginoise. La ville, assiégée, fut détruite en 409 avant J.-C.  

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La légende de Phokaia

Les monnaies grecques des liens ci-dessous, de Phokaia (Ionie), portent sur leurs avers la tête à gauche ou le buste à droite d’une nymphe, et, sur les revers, soit un carré quadriparti creux, soit unme tête de griffon, soit un chien debout à droite attaquant un dauphin.

http://www.acsearch.info/search.html?search=nymph+Phokaia&view_mode=1&en=1&de=1&fr=1&it=1&es=1&ol=1&sort=&c=&a=&l=#13

http://www.coinarchives.com/a/results.php?search=nymph+Phokaia&s=0&results=100

http://www258.pair.com/denarius/cgi-bin/erfind.pl?sstring=rp3622

Les monnaies de Phokaia dont les effigies féminines des avers qui, par leurs attributs, n’aient pas été identifiées avec une déesse particulière (Athéna, Artémis) ou autre figure mythologique (Io, Omphale), sont décrites comme tête féminine, nymphe ou déesse indeterminée. Dans le cas de la dernière monnaie ci-dessus, ou elle porte la couronne murale, elle est designée comme la nymphe Phokaia . N’ayant trouvé dans les sources consultées aucune nymphe de ce nom, probablement il ne s’agit que d’une personnification de la ville, quoique sous la forme d’une nymphe qui pourrait être la naïade de la source ou du cours d’eau locaux, comme il était si fréquent sur le monnayage antique.

Phokaia ou Phocaea, la moderne Foca en Turquie, fut une ancienne ville grecque ionienne sur la côte occidentale de l’Anatolie. C’était la plus boréale des villes ioniennes, sur la frontière avec l’Eolide, située près de l’embouchure du fleuve Hermos (aujourd’hui Gediz), sur la côte de la péninsule qui sépare le Golfe de Cyme au nord, nommé après la plus grande des villes ioniennes, et le Golfe de Smyrne (l’actuelle Izmir) au sud. Elle possédait deux bons ports.

Selon Pausanias, Phokaia fut fondée par des Phocéens sous le commandement athénien :merlin:, sur un territoire donné à eux par l’Eolien Cymaeans, et ils furent admis dans la Ligue Ionienne après avoir accepté comme rois le lignage de Codrus .

Phokaia resta indépendante jusqu’au règne du roi lydien Crésus (env. 560-545 av. J.-C., quand, ensemble avec le reste de l’Ionie continentale, elle tomba premièrement sous le contrôle lydien et, ensuite, ensemble avec la Lydie, qui s’avait allié a Sparte, elle fut conquise par Cyrus le Grand de la Perse en 546 av. J.-C., dans une des escarmouches initielles du grand conflit gréco-persan.

Plutôt que se soumettre à la domination Persane , les Phocéens abandonnèrent leur ville. Quelques uns peuvent avoir fuit vers Chio, d’autres vers leurs colonies en Corse et en d’autres sites dans la Méditerranée, quelques uns possiblement retournant à Phokaia. Beaucoup d’entre eux devinrent les fondateurs d’Elea, en anviron 540 av. J.-C.

En 500 av. J.-C. Phokaia joignit la Révolte Ionienne contre la Perse. Dionysos, un Phocéen , fut choisi pour commander la flotte ionienne dans la décisive bataille de Lade, en 494 av. J.-C., mas Phokaia n’y put contribuer qu’avec trois navires , d’un total de 353. La flotte ionienne fut vaincue et la révolte termina peu après.

Après la défaite de Xerxès I par les Grecs en 480 av. J.-C. et la subséquente ascension de la puissance athénienne, Phokaia joignit la Ligue Délienne, payant un tribute de deux talents à Athènes. En 480 av. J.-C., pendant la Guerre du Péloponnèse, avec l’aide de Sparte, Phokaia se rebella avec le reste de l’Ionie. La Paix d’Antalcidas, qui termina la Guerre Corinthienne, restitua le contrôle nominal à la Perse en 367 av. J.-C. Pendant la période hellénistique, elle tomba sous la domination seleucide, et, ensuite, attalide.

Probablement après les Lyciens, les Phocéens furent entre les premiers au monde à faire usage de monnaies comme argent. Ses premières monnaies étaient faites d’electrum, un alliage naturel d’argent et or.

Les Phocéens furent des grands navigateurs :marin: et fondèrent d’importantes colonies en Espagne, Italie et France, entre lesquelles Massalia, l’origine de la moderne Marseille , en 600 av. J.-C.

Voici un lien en anglais pour cette ville :

http://en.wikipedia.org/wiki/Phocaea

24 (nouvelle édition révisée)

Le dieu-fleuve Achéloos et Héraclès (Hercule)  

Le lien ci-dessous présentent une série de monnaies grecques d'Epeiros (Ambracia), Leukas et Les Oiniadai (Acarnanie) et Neapolis (Campanie), avec la représentation du dieu-fleuve Achéloos, sur l'avers ou le revers, comme un taureau androcéphale ou une tête humaine dotée de cornes, et, sur l'autre face, soit une tête de femme ou celles de Zeus et d'Héraclès (Hercule) à droite, soit Apollon assis à gauche tenant l'arc dans sa main droite étendue, soit un taureau attaquant à gauche.

http://www.acsearch.info/search.html?search=river-god+Acheloos&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0

Les représentations du dieu-fleuve Achéloos ont servirent de modèles pour deux types de personnifications d'autres dieux-fleuves.

L'Achéloos (modernement Aspropotamo, Fleuve Blanc), est le plus grand cours d'eau de la Grèce. Il naît dans le mont Pindo et se jette dans la mer Ionienne.

Dans l'Antiquité, il divisait l'Etolie de l'Acarnanie et était cosidéré le père de tous les cours d'eau de la Grèce et le fils du Titan Océan et de sa soeur Téthys. Il avait la capacité de se transformer en grand serpent    ou en taureau.

Il y a dans la mythologie une légende sur la lutte d'Hercule  et Achéloos en raison de leur dispute pour Déjanire    , comme la raconte Ovide dans les Métamorphoses, (IX, 1-97). Plusieurs candidats demandèrent la main de Déjanire, fille d'Enéo, roi de Calidonie   , et son père la promit à celui qui vainquit les autres en un combat    .
Achéloos se convertit d'abord en serpent    et ensuite en taureau pour lutter avec Hercule   . Celui-ci le battit    et lui arracha une corne. Les Naïades   , filles d'Achéloos, la recueillirent et la remplirent de fruits, la corne d'abondance, qu' elles offrirent en cadeau à Hercule.

Cette victoire d'Hercule  sur Achéloos est interprétée comme la découverte    du moyen d'empêcher les inondations causées par le fleuve et rendre fertile  un pays qui avant était détruit par elles   .

Emblémiste ! Ce sommaire par ordre alphabétique est plus qu'utile ! Encore merci !

super boulot

Les index devraient être épinglés en tête de post ou à un autre endroit facilement accessibles.
Ce serait pas mal aussi de séparer par exemple les acquisitions des membres, des articles de fond, etc.???

Merci les amis.

Septimus, tu as raison quant à l'index, mais comment faire maintenant pour le mettre en tête du post ? Comme solution, de temps en temps je le mets à la fin, en l'actualisant, ce qui facilite aussi la consulte. D'autre part, comment faire la séparation que tu suggères ? Le post est ouvert à la participation de tous, et ça me plaît bien, puisque lui donne vie. D'ailleurs, il est sans prétention. Futurement, s'il le juge utile, l'administrateur pourra le transformer en un article verrouillé du forum, n'incluant que les textes de fond. Merci pour tes observations.

Je pense que ce que Septimus suggère c'est de créer 2 sous-rubriques dans la rubrique Romaine.

l'une pour les artciles

et l'autre pour les acquisitions

C'est une assez bonne idée je trouve, on y gagnerait en clarté

Merci PYL. Je l'ai compris comme ça. Aux modératurs de le décider. Cependant, pour le moment je suis plus préoccupé à faire une complète révision des textes pour corriger les impropriétés causées par les altérations des smilies.