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 Ateliers "syriens" de Septime Sévère: "Emèse" et "Laodicée"

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Zafeu
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MessageSujet: Ateliers "syriens" de Septime Sévère: "Emèse" et "Laodicée"   Ateliers "syriens" de Septime Sévère: "Emèse" et "Laodicée" Icon_minitime22.06.21 11:15

Il reste beaucoup à découvrir sur les ateliers orientaux créés par Septime Sévère lors de ses campagnes contre Niger, puis contre les parthes.

Les numismates les désignent généralement par "Emèse" et "Laodicée", bien qu'aucune preuve ne nous soit parvenue sur la présence d'ateliers de Sévère dans ces deux cités.

Je vous soumets mes réflexions et hypothèses à ce sujet. En résumé, je pense que lors de la guerre civile, il y eut deux ateliers provisoires:

- l'un à Périnthe, où résidait l'empereur: cet atelier aurait alimenté les troupes du siège de Byzance, en attendant que l'atelier de Rome puisse le faire;

- l'autre aurait suivi à travers la Turquie les troupes luttant contre Niger, puis aurait été sédentarisé en Syrie, peut-être à Laodicée ou Antioche. Les graveurs de Périnthe auraient rejoint cet atelier syrien dans la suite de l'empereur, au printemps 194.

J'ai soumis ces hypothèses à Curtis Clay, qui m'a fait l'honneur de les trouver intéressantes. Merci de me donner vos réactions sur ce sujet.


Dernière édition par Zafeu le 22.06.21 11:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ateliers "syriens" de Septime Sévère: "Emèse" et "Laodicée"   Ateliers "syriens" de Septime Sévère: "Emèse" et "Laodicée" Icon_minitime22.06.21 11:15

1- FAITS HISTORIQUES

- Octobre 193 : victoire de Septimius Sévère sur Aselius, qui se réfugie provisoirement à Cyzique. L’empereur partage alors son armée en deux parties: l’une remonte vers le Nord-Est de la Thrace pour préparer le siège de Byzance, tandis que l’autre (armée de reconquête) va prendre ses quartiers d’hiver à Nicomédie, après avoir pourchassé et tué Aselius. Septime Sévère reçoit sa 2ème acclamation impériale et présente sa candidature à un second consulat. (1)

- Fin 193 : Sévère installe sa résidence principale à Périnthe. Nicée, rivale de Nicomédie, reste partisane de Niger et accueille le reste de son armée défaite, ainsi qu’un nouveau corps d’armée envoyé par Niger pour tenter de garder la Bithynie.

- Début 194 : nouvelle défaite de l’armée de Niger dans les gorges de Nicée et de Cios. IIIème acclamation impériale. Progression difficile de l’armée de reconquête à travers la Bithynie et la Cappadoce, prise de Césarée.

- Février 194 (au plus tard), l’Egypte renverse son alliance et prend le parti de Sévère.

- Fin mars ou Avril 194 : Combat décisif dans la plaine d’Issos, Niger est tué dans sa fuite. IVème acclamation impériale.

- Avril 194 : installation de la famille Sévère en Syrie.

- Printemps 194 : réforme monétaire, qui voit le titre de fin des deniers chuter brutalement.

- Les armées sont payées tous les 4 mois en 3 stipendia: le 1er janvier, le 1er mai et le 1er septembre.

- Aux 1er et 2ème siècles, l’économie de l’Egypte était assez « close », dans le prolongement de la période ptolémaïque. Sa masse monétaire était principalement constituée de billons émis sous Néron (plus de 600 millions de pièces produites en 5 ans), et plus marginalement de tétradrachmes à faible titre de fin, émis sous Commode. Elle n’a guère évolué jusqu’au 3ème siècle. (2)

- Au 2ème siècle, une seule légion (legio II traiana), est stationnée en Egypte, à proximité d’Alexandrie. Forte de 13000 hommes, elle est payée avec la monnaie locale, contrairement aux autres légions. (3)
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MessageSujet: Re: Ateliers "syriens" de Septime Sévère: "Emèse" et "Laodicée"   Ateliers "syriens" de Septime Sévère: "Emèse" et "Laodicée" Icon_minitime22.06.21 11:16

2- CONSTATS

- Les monnaies AVG avec légende de revers s’achevant par II COS sont rares.

- Le nombre d’exemplaires survivants COS II est plus de 10 fois supérieur à celui des IMP II.

- Les monnaies IMP II partagent certains revers identiques avec les COS II de 195, mais ces revers ne sont pas datés.


- Les césures COS I-I ou COS – II ne correspondent pas à une ou deux officines secondaires, comme Bickford-Smith le spéculait, car il existe un exemplaire COS – II avec revers fauté FORT R-DVC dont le coin de revers est partagé avec deux autres exemplaires, l’un COS II, l’autre COS I-I. On remarque par ailleurs que le IMP II possède aussi des césures I-I ou -II, et qu’il en sera de même plus tard, sur les IMP VIII jusqu’à IMP XI. Il semble que les graveurs n’aient fait aucun cas de cela, ou qu’il s’agisse d’un code qui nous échappe.

- Les portraits IMP II montrent une barbe « relativement courte », tandis que les COS II, partant d’une barbe sensiblement identique à celle des IMP II, évoluent progressivement vers une barbe longue.

- Il y a une ressemblance stylistique entre les IMP II et les COS II à titulature raccourcie IMP CA L (etc...), selon Curtis Clay (https://www.forumancientcoins.com/board/index.php?topic=40948.msg258630#msg258630)

- Les monnaies IMP, IMP I, et IMP III à IMP VII n’existent pas dans la production orientale: dans le RIC, il s’agit d’erreurs de déchiffrement ou de flans trop courts. Certaines monnaies IMP II présentent des similarités de style avec des COS II de milieu et fin d’émission, ainsi qu’avec des IMP VIII. (5)

- Les émissions IMP VIII sont de faible importance, à l’image de celles de IMP II. Elles présentent deux styles : « old style », dans la continuité des productions IMP II et COS II, puis « new style » lorsque la production s’aligne sur celle de Rome, au retour de Septime Sévère en Syrie.

- Les types des deniers sévériens II COS sont en miroir des deniers de Pescennius Niger, et le monnayage sévérien oriental de cette période reprend très largement les types d’Antioche de Niger.

- Les deniers sévériens d’Alexandrie sont rares. Niger n’y a émis que des aurei.


Dernière édition par Zafeu le 22.06.21 11:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ateliers "syriens" de Septime Sévère: "Emèse" et "Laodicée"   Ateliers "syriens" de Septime Sévère: "Emèse" et "Laodicée" Icon_minitime22.06.21 11:17

3- HYPOTHESES :

- Lorsque Septime sépare son armée en deux, il crée un atelier monétaire provisoire à Périnthe, chargé de préparer le stipendium de l’armée de siège, et un atelier itinérant chargé de suivre l’armée de reconquête au travers de l’actuelle Turquie : la solde étant un élément primordial de la fidélité de l’armée, il convenait d’être en mesure de la verser en intégralité à date prévue, quelles que soient les circonstances du conflit... Ces deux ateliers ne sont destinés qu’au service de l’armée, et non aux populations civiles, qui utilisent les monnaies locales. Ce point est primordial, selon moi : il distingue le rythme de production de ces ateliers de campagne de celui des ateliers réguliers, impériaux ou provinciaux, qui produisaient indifféremment pour les besoins civils et militaires. Ces ateliers de campagne devaient réaliser les deniers dans les mois précédant les stipendia, et leurs monnaies n’étaient principalement diffusées qu’à ces dates, tous les 4 mois.

- En novembre et décembre 193, les deux ateliers produisent donc des deniers destinés au stipendium du 1er janvier 194. Sachant que cette date correspond au premier jour du 2nd consulat (pour lequel l’élection de Septime est assurée), l’atelier itinérant décide de graver aussitôt la mention II COS au revers, tout en conservant l’ancienne titulature AVG (celle du début de règne à Rome). L’atelier de Périnthe choisit une titulature IMP II, acclamation impériale que Septime vient de gagner, sans mention du consulat. Il se met ainsi en parfaite conformité avec la titulature L SEPT SEV PERT AVG IMP II que Rome vient d’adopter sur ses monnaies, afin qu’il n’y ait pas rupture lorsque l’Urbs pourra fournir les deniers nécessaires aux futurs stipendia de l’armée de siège (cf infra).

- Les monnaies de l’atelier itinérant jouent l’effet miroir avec celles de l’adversaire pourchassé. Après la victoire définitive d’Issos, Septime sédentarise l’atelier itinérant en Syrie : soit à Antioche (thèse actuelle du BM), soit à Laodicée, où s’installe la nouvelle administration (Emèse me parait être une hypothèse « romantique »). La titulature IMP CAE L SEP SEV PERT AVG COS II est stabilisée pour l’émission destinée au stipendium du 1er mai 194.

- Il se peut que cette nouvelle mention COS II en titulature soit le marqueur local de la réforme monétaire : il est dit de cette réforme qu’elle fut d’abord appliquée à Rome, puis progressivement dans le reste de l’empire, mais on ne peut pas imaginer que l’atelier installé à proximité immédiate de l’empereur - qui a décidé cette réforme - ne l’ait pas appliquée immédiatement. Seule une analyse métallurgique, comparant les monnaies II COS et COS II, pourrait nous l’indiquer. Ce fut réalisé (6) pour des émissions ultérieures (194-195), mais pas sur des exemplaires de fin 193 – début 194, à ma connaissance. Ce marqueur a pu faciliter la récupération des monnaies de meilleur titre émises fin 193, que l’administration locale n’aura pas manqué d’organiser rapidement afin de les refondre et faire le bénéfice qu’on imagine... Cette récupération explique probablement la rareté des exemplaires survivants de ces émissions initiales, ainsi que celles de Niger. Je n’ai jamais cru à une récupération des monnaies de Niger pour raison « politique », comme j’ai pu le lire : à ma connaissance, dans l’histoire du monnayage romain, il n’y a pas d’exemple de retrait de la circulation massif de monnaies au prétexte qu’elles porteraient le buste d’un ancien adversaire. Même les monnaies de princes frappés de damnatio memoriae se retrouvent en quantités significatives, de nos jours, et les tétras de Néron sont demeurés majoritaires en Egypte tout au long du IIème siècle. Je ne connais qu’un cas de fonte de monnaies suite à damnatio memoriae, évoqué par Don Cassius au sujet de Geta.

- L’atelier de Périnthe ferme après la remise de la solde du 1er janvier 194. Rome s’organise pour alimenter l’armée du siège avec des deniers (dépréciés...) émis à l’Urbs dès le stipendium du 1er mai 194 : si l’atelier de Périnthe avait fourni ce 2ème stipendium, il l’aurait fait avec des deniers de titulature IMP IIII. Tout ou partie de ses graveurs et leur matériel sont envoyés en Syrie pour renforcer le nouvel atelier sédentaire, ce qui pourrait expliquer les ressemblances stylistiques entre IMP II et COS II évoquées par Bickford-Smith, et la reprise de revers de l’atelier de Périnthe par le nouvel atelier syrien lors de ses productions de 195. Peut-être ces graveurs ont-ils fait partie des accompagnants de l’empereur, lors de son départ de Périnthe vers la Syrie, fin mars ou début avril 194.

- A la fin de la 1ère campagne parthique, les titulatures des monnaies frappées en Syrie sont alignées sur le standard des productions romaines, et portent donc la dernière acclamation impériale en date. Ainsi, COS II est probablement abandonné fin 195, au plus tard tout début 196 (la VIIIème acclamation est officialisée en décembre 195). Les ressemblances stylistiques identifiées par Bickford-Smith entre des IMP II et IMP VIII « old style » pourraient provenir du simple fait que le même graveur, ex-Périnthe, aura gravé des IMP VIII à Antioche (ou Laodicée) après avoir gravé des COS II entre-temps, et non d’une production ininterrompue entre IMP II et IMP VIII dans un même atelier : on ne comprendrait pas pourquoi, dans le cadre d’une production ininterrompue, la titulature serait restée « gelée » à IMP II jusqu’à la VIIIème acclamation, tandis que Rome faisait évoluer la titulature dans le même temps ! Quant au mystérieux RIC 441, IMP II au captif parthe, j’émets l’hypothèse que l’armée de Niger possédait des corps auxiliaires fournis par son allié parthe : un captif parthe était plus « politiquement correct » sur ce revers de Septime Sévère qu’un captif romain ou son armement, dans le contexte de guerre civile : on soulignait ainsi l’alliance de l’usurpateur avec un peuple adverse, faisant de ce combat une opération de reconquête !  On notera d’ailleurs que sur cette monnaie, il n’est fait nulle mention de la campagne parthique, contrairement aux COS II qui ont célébré les victoires de 195.

- Enfin, à mon sens, la production de deniers IMP II ne peut en aucun cas avoir eu lieu APRES les COS II, ni SIMULTANEMENT : comment aurait-on pu décider de placer dans une titulature de 195-196 une acclamation datant de fin 193, alors que les monnaies romaines en étaient déjà à IMP VII ? Et pourquoi Septime Sévère aurait-il installé deux ateliers en Syrie, l’un produisant dix fois moins que l’autre, alors qu’il ne s’agissait que de payer son armée et sa haute administration ?

- Concernant Alexandrie, je pense que Septime aura voulu récompenser la IIème légion traiana pour son retournement d’alliance de février 194, et bien sûr assurer la promotion de l’empereur, de Julia et de Clodius, en émettant des deniers pour leurs stipendia de 194 et du 1er janvier 195 : ceci pourrait expliquer les 3 phases d’émissions identifiées par Bickford-Smith. Ainsi, les légionnaires auront reçu une solde améliorée, puisque le taux de change pratiqué par l’administration locale (deniers vs billions) leur était traditionnellement défavorable. A titre d’illustration, le taux pratiqué avant Domitien conduisait à ne verser en monnaie locale que l’équivalent de 62 deniers, contre 75 dus ! (3) On imagine sans difficulté que cette intéressante pratique a perduré jusqu’à la fin du IIème siècle... au moins !


Dernière édition par Zafeu le 22.06.21 11:27, édité 4 fois
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NOTES:

(1) Anne DAGUET-GAGEY, Septime Sévère : Rome, l’Afrique et l’Orient, Ed. Payot, septembre 2000.
(2) Erik CHRISTIANSEN, “The Roman coins of Alexandria. Quantitative studies. Nero, Trajan, Septimius Severus.” Aarhus, 1987, 2 vol.
(3) J. LESQUIER, L’armée romaine d’Egypte d’Auguste à Dioclétien, Le Caire, Institut Français d’Archéologie Orientale, 1918.
(4) Roger A. BICKFORD-SMITH, the imperial mints in the East for Septimius Severus: it is time to begin a thorough reconsideration, Rivista italiana di numismatica 1994/95.
(5) Kevin BUTCHER, Coinage in Roman Syria, Royal Numismatic Society, London 2004, pp. 98-108
(6) Haim GITLER & Matthew PONTING, Rome and the East. A Study of the Chemical Composition of Roman Silver Coinage during the Reign of Septimius Severus, in Topoi, Orient-Occident, Supplément 8, 2007.
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Bravo, très intéressantes hypothèses! super1 Bravo12

Comment expliques-tu la présence de légendes d'avers de 193 ou avec la seule mention de COS, si la première émission de l'atelier itinérant n'a lieu qu'en janvier 194? Le nombre important de titulatures plus ou moins fautées seraient dus uniquement au caractère mobile de l'atelier (moins de contrôles, etc.)?
L'attribution de l'atelier à Périnthe est-elle uniquement basée sur des considérations historiques ou aussi stylistiques (monnaies provinciales)?
Je suis d'accord pour séparer les émissions IMP II des IMP VIII qu'il faut aussi séparer des monnaies du "nouveau style". Ces trois groupes de deniers en IMP sont trop différents les uns des autres pour avoir été émis dans les mêmes circonstances. Le groupe en IMP VIII, n'est pour moi ni de l'ancien style, ni du nouveau, il s'agit plus d'une transition.
Quant aux résultats des analyses chimiques de Gitler et Ponting, ils sont surprenants pour certaines monnaies du nouveau style, mais je ne sais plus les explications fournies pour réconcilier style et chimie.

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septimus a écrit:
Bravo, très intéressantes hypothèses! super1  Bravo12

Comment expliques-tu la présence de légendes d'avers de 193 ou avec la seule mention de COS, si la première émission de l'atelier itinérant n'a lieu qu'en janvier 194?
L'attribution de l'atelier à Périnthe est-elle uniquement basée sur des considérations historiques ou aussi stylistiques (monnaies provinciales)?

Dans mes hypothèses, j'écris que les 2 ateliers ont travaillé simultanément en nov et déc 193 pour fournir le stipendium du 1er janvier 194, l'un à Périnthe, l'autre probablement (et provisoirement) à Nicomédie, où l'armée "de reconquête" avait pris ses quartiers d'hiver.

Certains auteurs pensent que les IMP II ont été émis en Thrace, du fait de rapprochements stylistiques avec des monnaies provinciales. Le fait que Sévère se soit installé à Périnthe pour cette campagne de guerre civile colle bien avec leur hypothèse.
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septimus a écrit:

Comment expliques-tu la présence de légendes d'avers de 193 ou avec la seule mention de COS, si la première émission de l'atelier itinérant n'a lieu qu'en janvier 194?

Je m'aperçois que je n'ai pas répondu à ta question.

L'explication que j'y vois est la suivante: à l'automne 193, Sévère transmet à Rome sa candidature pour le prochain consulat, qui sera le 2nd pour lui. Les premières frappes de l'atelier itinérant démarrent avec COS, puis il est décidé d'anticiper le II COS sur les frappes suivantes, puisque la diffusion de ces deniers n'est prévue que le 1er janvier 294, soit le 1er jour du 2nd consulat (pour lequel l'élection de Sévère est assurée...)
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