Suite au topic de IOVI sur l'ouvrage de Pierre Bastien (Le buste monétaire des empereurs romains) et au // que fait PYL avec ce sujet je reviens sur cette discussion.
Page 131 de son ouvrage, P. Bastien dit, au sujet de la couronne navale que porte Agrippa sur les bronzes de Nîmes au crocodile : "Ajoutons que la couronne se termine par des flots de
rubans descendant derrière le cou mais qu'elle peut être privée de cet ornement (pl. 10,1)". La monnaie 1 de la planche 10 montre effectivement une couronne navale dépourvue de
rubans mais ceci est dû à une mauvaise photo. La monnaie en question est l'exemplaire BN 2778 que l'on trouve également reproduit par une meilleur photo (Photo ci-dessous) dans un article de J.B. Giard, Le Monnayage Antique De Nîmes dans le Bulletin Annuel de l'Ecole Antique de Nîmes, p.55.
La couronne rostrale d'Agrippa comporte bien des
rubans, même si ceux-ci sont très peu marqués. D'ailleurs, sur ces monnaies, les
rubans sont toujours courts et très souvent ils se fondent dans la chevelure des personnages au point qu'ils sont parfois difficiles à distinguer. Avec les légendes du droit ponctuées, ils sont caractéristiques des monnaies issues de cette série de la classe II.
Quant on parle de
rubans et de bronzes de Nîmes, le cas le plus évocateur est à signaler pour les monnaies de la classe III. Cette classe est composée de deux principales séries de coins. Les différences de style suffisent évidemment pour distinguer les deux séries, mais lorsqu'un doute subsiste, le dessin des
rubans permet à coup sûr de les départager. Pour la première série, celle de style archaïsant, parfois caricatural, les couronnes sont décorées d'un seul ruban.
Alors que pour la seconde, de style un peu rigide, mais classique des monnaies du haut empire, ce sont deux
rubans en forme de serpentin qui tombent le long des bustes.
Dans chacun de ces cas, les
rubans ne sont évidemment pas les caractéristiques de nouveaux types mais sont en revanche bien la marque distinctive de différentes séries de coins.