Les PROBVS de Zafeu

Zafeu a écrit:

Mais le K est bizarre, quand même...

Je ne dirai pas que c'est un "K" (qui n'aurait aucun sens avant les marques "XI") mais plutot une lettre "X", mais en effet bizarre et mal frappe.

Une collection qui s'agrandit à vitesse grand V

IOVI a écrit:

Une collection qui s'agrandit à vitesse grand V  

Je viens d'appuyer sur le bouton "pause"

Deux entrées Soli Invicto, liées à des offres "agressives" acceptées un peu tardivement par les vendeurs:

- RIC 911 Cyzique Em. 3 sans marque d'officine:




- RIC 768, belle gravure avec son argenture. J'aime en particulier le rendu du mouvement, alors que cette allégorie paraît souvent "figée":

Belles rentrées probusiennes

Un défilé probusien.!!

Enchère gagnante à la vente Vcoins d'aujourd'hui, à ma grande surprise...

RIC 657 (déjà dans la BDD).

De nouveau merci à Barnaba pour ces trois entrées parmi ses doublons:

https://www.forumancientcoins.com/gallery/displayimage.php?pos=-161481

https://www.forumancientcoins.com/gallery/displayimage.php?pos=-161473

http://www.forumancientcoins.com/gallery/displayimage.php?pos=-131901

De plus, entrée aujourd'hui d'un RIC 91 fauté (3ème "P" de la titulature renversé): une nouvelle preuve de l'amateurisme des graveurs de Lyon en provenance de Cologne... On n'était pas encore à l'ère de la "Deutsche Qualität"

Ce type d'erreur n'est pas signalé dans la liste des 5 types d'erreurs du livre de C. Oliva. Cette erreur assez spectaculaire est d'autant plus intéressante que les erreurs au droit sont moins fréquentes qu'au revers (surtout sur un R3).
Je pense que les "P F" ont été regravés en cours d'émission sur ce coin, car ils sont d'un style plus approximatif que les autres caractères de la titulature: peut-être avaient-ils été comblés de métal impossible à extraire, d'où la retouche... et l'erreur non détectée par le contrôleur (qui ne contrôlait peut-être que les coins neufs).

The inverse P in the obverse legend is indeed very interesting. Congratulations! Great find!

RIC 190, moins beau que celui de notre ami barnaba

récoltée à vil prix chez M. Jacquier, cette intéressante variante "PERPE" du RIC 573: état fatigué, mais bon pedigree...




Autre "bargain" (doublon dans ma collection, y compris les cordons divergents, hélas ):

Belle série..!!

Ce dernier à du être frappé avec un coin usé et fêlé...

2 entrées intéressantes, de chez Mike Vosper:

- PERPETVO IMP C PROBO P AVG / CLEMENTIA TEMP:




- erreur de gravure sur RIC 104 (sceptre au lieu de caducée): le graveur a sans doute manqué de place pour graver les 2 serpents enlacés... Encore une fantaisie des fameux graveurs de Lyon, non publiée dans RIC ni Bastien.




Ce n'est d'ailleurs pas la seule fantaisie sur ce caducée: voir cet exemplaire de la coll. Luethi

Both new additions are very interesting, especially the PERPETVO ex Gysen collection! Congrats!

barnaba6 a écrit:

Both new additions are very interesting, especially the PERPETVO ex Gysen collection! Congrats!

Merci Barnaba, et grâce à vous j'ajoute deux autres raretés:

- RIC 905 avec rare buste B4 (même coin de droit que l'exemplaire de la coll. Ph. Gysen):




- RIC 466 (avec le "I" de XXI gravé comme un Y, de la même façon que l'exemplaire de la coll. Ph GYSEN)

Entrée inédite de ce soir...




Et cette belle RIC 220 fautée (VICTORIA GENN): c'est bien la première fois qu'où il y a de la GENN, il y a du plaisir !

Entrée du matin: superbe RIC 568 de chez Künker

Trouvaille de la nuit: un superbe RIC 925 4ème atelier oriental 5ème officine.
Seulement 3 exemplaires (dont celui du British Museum) ont été identifiés par Sylviane Estiot pour cette 4ème émission de la 5ème officine, sur les quelques 400 exemplaires qu'elle a analysés dans son étude de cet atelier ("l'empereur et l'usurpateur: un 4ème atelier oriental sous Probus" - Spink, London 2015).
https://www.academia.edu/29744478/L_Empereur_et_l_usurpateur_un_4e_atelier_oriental_sous_Probus

Ce 4ème atelier oriental n'a fonctionné que quelques mois: il fut créé pour compenser en partie la perte de l'atelier d'Antioche, tombé sous le contrôle de Saturninus. Il fallait alors une production de monnaies au plus près de la zone à reconquérir, afin de payer les soldes de l'armée mobilisée pour mettre fin à l'usurpation. D'ailleurs, il ne produira pas d'aurei.

Ses 3 premières émissions ont le revers "Clementia Temp", puisqu'il s'agissait de rétablir la paix dans cette partie de l'empire, mais lors de la victoire de Probus sur Saturninus, une courte 4ème émission est faite avec le revers "Restitut Orbis", afin de célébrer l'évènement: c'est le chant du cygne pour cet atelier, qui ferme alors définitivement ses portes pour rendre à l'atelier d'Antioche la place qu'il n'aurait jamais du perdre dans le dispositif monnayeur de Probus...

Cet atelier, et en particulier cette monnaie, ont donc une certaine importance dans l'histoire de Probus.

Mon exemplaire est spectaculairement caractéristique du style frustre et anguleux des bustes des graveurs de cet atelier.
Ce style me rappelle certaines productions d'ateliers irréguliers sous Postumus à Tetricus.



Clairement le même graveur que l'exemplaire n°52 de l'étude de Mme Estiot:

Petit prélèvement ce matin sur Ebay, "aussitôt publiée, aussitôt vendue": une RIC 90 avec buste A2, rarissime sur ce type.
3,45 g. Etat pas terrible, mais il ne faut pas être difficile pour quelques euros...

Nouvelle acquisition pour quelques euros, pour laquelle vous pouvez légitimement vous demander pourquoi j'ai eu un coup de coeur.
Certes, c'est un type rare (R3), mais dont l'état peut être jugé indigne d'un médailler honnête...

En fait, elle raconte une intéressante histoire de l'évolution monétaire: celle de la pénurie de petites dénominations en Angleterre à la fin du IIIème siècle, et de la dévaluation de l'antonianus.

A cette époque, en Angleterre, des antoniani ont été découpés en 4 pour former des deniers (minimi), preuve que l'antonianus ne valait plus alors que 4 deniers, contre 5 auparavant... On a ainsi découvert, au lieu dit "White Woman's hole" dans le Somerset, un certain nombre de quarts d'antoniani dans une cache, ainsi que le relate George C. Boon:

https://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1978_act_37_1_1100

Il n'est d'ailleurs pas impossible qu'elle provienne de ce dépôt, car elle a été trouvée en Angleterre.

Je pense qu'il est intéressant, pour un probusien, de collecter une telle monnaie d'un rare type, qui a parcouru 2000 km depuis la province d'origine de Probus (Pannonie) jusqu'à son lieu d'enfouissement, et qui ne fut découpée que d'un quart (je dirais même d'un cinquième en l'occurrence, ce qui pourrait signifier que son possesseur lui donnait encore une valeur intrinsèque de 5 deniers).
Elle vient nous raconter cette histoire contemporaine de Probus, à 17 siècles de distance

Belle trouvaille, bravo !
De là à dire qu'elle a été découpée volontairement, je ne partage pas cet avis, mais cela ne reste que mon point de vue !
J'ai dans ma collection 2 auréliani de Probus Lyon et Ticinium) fragmentés qui poseraient la même interrogation (?)

KRIKRI58 a écrit:

Belle trouvaille, bravo !
De là à dire qu'elle a été découpée volontairement, je ne partage pas cet avis, mais cela ne reste que mon point de vue !
J'ai dans ma collection 2 auréliani de Probus Lyon et Ticinium) fragmentés qui poseraient la même interrogation (?)

Vos pièces ont subi une rupture suivant une ligne brisée, classique en cas de casse accidentelle, alors que la mienne a été découpée en "part de tarte", ce qui est assez caractéristique d'un cisaillement volontaire: on voit les deux découpes nettes de cisaille à 90°, et la partie proche de la "pointe du triangle" qui a été probablement cassée pour finir de séparer les 2 parties. Les quarts d'antoniani étaient en "parts de tarte". Essayez de casser une monnaie en part de tarte sans la déformer, et vous comprendrez que ça n'a pu qu'être fait volontairement avec outil.

Oui , effectivement en regardant bien, on voit une coupe franche !

Bonjour, qu el outil utilisè pour cette dècoupe ?